Véronique Métayer
25 ans d’expérience dans l’action socio-culturelle, l’éducation populaire, formée à l’écoute active, à la thérapie sociale, aux pratiques socio-transformatives, aux moyens de créer de l’intelligence collective pour être capable de gérer des conflits.
Mon expérience professionnelle s’est forgée tout au long de ces 30 dernières années : animatrice auprès d’un public « jeunes », puis coordinatrice des activités socioculturelles et de la programmation jeune-public et directrice adjointe dans une Maison des Jeunes et de la Culture jusqu’en janvier 2011, avec l’ambition de former des citoyens actifs et responsables en reprenant les fondements de l’éducation populaire.
Tout au long de ce parcours j’ai vécu des situations de crises plus ou moins fortes au sein des équipes de travail, des bénévoles ou bien encore auprès des publics auprès desquels je suis intervenue. J’ai traversé à plusieurs reprises de nombreuses problématiques inhérentes à des crises du dialogue entre collègues, entre habitants et équipes professionnels, entre bénévoles et professionnels. Elles engendraient de la violence souvent silencieuse mais pas toujours bloquant beaucoup de situations et empêchant de travailler ensemble.
J’ai pu observer de façon récurrente ma difficulté à être en lien mais aussi pour mes collègues pas toujours préparés, ou suffisamment formés à faire face à un groupe hétérogène retors, au travail d’équipe, à la gestion des conflits, ou aux mécanismes relationnels.
Le travail entrepris par Mr Rojzman depuis de nombreuses années, fondateur de la thérapie sociale, et dont j’ai bénéficié au cours d’une formation de trois ans m’a permis:
- d’avoir une pleine conscience de la responsabilité dans la relation
- de réactiver et reconsidérer mon métier comme étant aussi un travail de maintien d’entretien du lien, des liens dont j’ai ma part de responsabilité.
- de retravailler avec des outils thérapeutiques comme l’écoute, la reformulation mais en prenant conscience de mes blessures comme barrières à mon empathie et compassion pour une écoute pleine et consciente.
- de revisiter la dynamique de groupe (interactions, dynamique de changement, relations interpersonnelles…).
Ce dont j’ai pris conscience, avec la thérapie sociale, c’est l’idée que personne ne sait mieux que moi ce dont j’ai besoin et si ceci est valable pour moi cela peut l’être pour chacun de nous.
Il est nécessaire, de repérer nos freins à cette expression, de mettre en place les conditions d’émergence des besoins , des points de vue de chacun pour rendre possible une intelligence collective : apaiser les peurs qui permet une information circulante et ensemble d’avancer de façon pérenne si tous et chacun est pris en compte.
A mon niveau, personnel et professionnel j’ai pu agir sur mon impuissance, ma violence et autres maux sociaux ou émotions qui m’empêchaient d’agir et continuent parfois d’agir mais avec davantage de conscience dans laquelle je suis 100% RESPONSABLE.
Transmettre ce en quoi je crois pour mieux travailler ensemble, pour plus de démocratie Apprendre la responsabilité et l’autonomie pour retrouver son pouvoir d’action Renforcer son savoir-être et savoir-faire social Retrouver le chemin d’une démocratie vivante où l’on aurait moins peur c’est en cela que je crois